Les rencontres internationales des autorités anti-corruption

Les rencontres internationales des autorités anti-corruption

Le ministère de la Justice organisait, les 14, 15 et 16 juin 2016, les rencontres internationales des autorités anti-corruption, sous le haut patronage et en présence du Président de la République, M. François Hollande, avec le soutien du Royaume-Uni et en coopération avec la Banque mondiale et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Elles ont permis de réunir quelques 200 participants au centre de conférence de l’OCDE, praticiens de la lutte contre la corruption issus d’une soixantaine de pays, mais également d’organisations internationales, telles que l’OCDE et la Banque mondiale, ou encore d’organisations de la société civile à l’image de Transparency International.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le Président de la République, M. François Hollande, a notamment rappelé qu’une « politique de lutte contre la corruption doit avoir une échelle large », internationale, avant d’aborder les évolutions françaises des dernières années, de la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption de 1997 au projet de loi Sapin 2 actuellement en discussion au Parlement, en passant par la création du Parquet national financier et de la haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Il a conclu sur le fait que « la France voulait être au premier rang » dans la lutte contre la corruption, qualifiée d’exigence démocratique, et sur les liens entre qui existent entre corruption et terrorisme.

M. Shaolin Yang, directeur général et chef de l’administration du Groupe Banque Mondiale, a rappelé que la lutte contre la corruption était une priorité de la Banque mondiale, afin de mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et accroitre de 40% la prospérité des plus pauvres, les deux objectifs du Groupe. Il a souligné l’importance de rencontres comme celles organisées par le ministère de la justice dans l’amélioration de la coopération internationale sur ces sujets, avant de conclure sur les opportunités créées par les nouvelles technologies, l’accès à l’information et l’ouverture dans le combat contre la corruption.

Mme Gabriela Ramos, directrice de cabinet du Secrétaire général et Sherpa de l’OCDE au G20, a insisté sur la nécessité d’une pleine mise en œuvre de l’ensemble des instruments qui ont été créés dans des forums comme ceux de l’OCDE et des autres organisations internationales pour que le combat contre la corruption trouve toute son expression.

Les discussions qui ont eu lieu au cours des trois journées ont ensuite permis d’apporter un éclairage sur les aspects concrets de la lutte contre la corruption et la fraude, les conflits d’intérêts et sur l’échange d’informations à l’international. Organisées sur forme de tables rondes, elles ont permis de débattre des enjeux et bonnes pratiques dans ces domaines et de promouvoir la coopération judiciaire internationale, de la mise en place de programmes de conformité au sein des entreprises à la transaction et aux sanctions administratives en matière de corruption.

En clôture des travaux, le Garde des sceaux, Ministre de la Justice, M. Jean-Jacques Urvoas, a rappelé que « la confiance publique, au sein d’une société, est un marqueur de civilisation ».

Alors que le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique est discuté au Parlement, ces rencontres étaient aussi l’occasion de montrer que la France s’inscrit pleinement dans cette dynamique à l’échelle nationale, en se dotant de nouveaux moyens pour lutte contre la corruption, mais aussi internationale en s’ancrant dans ces réseaux de coopération.

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