Entretien de Jean Maïa dans « La Gazette des communes »

« À l’approche des élections municipales, le nouveau président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), nommé en avril, Jean Maïa, fait part de ses priorités pour les collectivités.

La HATVP a connu une explosion de son activité 2024, en raison de l’instabilité politique nationale. A-t-elle toujours le temps de s’intéresser aux collectivités ?

En 2024, la HATVP a connu un flux très soutenu de déclarations. Le contrôle du secteur local n’a pu être aussi étendu que s’il n’y avait pas eu ces imprévus. Pour autant, en 2024, 774 déclarations d’élus locaux ont pu être contrôlées. Et des échéances électorales importantes vont arriver en 2026, dont les municipales.

Plusieurs des propositions faites dans le rapport d’activité 2024 de la haute autorité figurent dans la proposition de loi du député (EELV) Jérémie Iordanoff, visant « à renforcer la transparence de l’action des représentants d’intérêts »…

Ce texte reprend en effet, ce dont nous nous réjouissons, des propositions que la haute autorité fait depuis des années. Je pense à la suppression du critère dit « d’initiative ». Je note d’ailleurs que le législateur lui-même a déjà été attentif à cet enjeu, puisque ce critère ne figure pas non plus dans la loi du 25 juillet 2024 visant à lutter contre les ingérences étrangères, qui va conduire la HATVP à déployer un registre des activités d’influence étrangère après la publication du décret d’­application de la loi. »